Publié dans Société

Viol et agressions sexuelles à répétition - Légère peine de deux ans pour le « Mpiandry » et son fils

Publié le jeudi, 28 avril 2022



Le verdict est tombé dans la matinée d’hier. William Randriasamoelison et son fils Mevantsoa Randriasamoelison écopent chacun de 2 ans d’emprisonnement ferme, suite à l’affaire d’agressions sexuelles à répétition dont ils sont inculpés. Cette condamnation s’accompagne également d’une amende de 500 000 ariary. Ce « Mpiandry », premier responsable d’un « Toby » à Fiaferana a été, rappelons-le, accusé d’avoir perpétré des agressions sexuelles sur F., une jeune femme de 21 ans qui vivait chez lui depuis un an. Il a même fini par la violer au début du mois d’avril, après les attouchements répétitifs depuis le mois de novembre dernier, d’après les témoignages de la victime et de la plaignante, qui n’est autre que son enseignante et sa confidente. Le fils de cet homme d’église a également commis des agressions sexuelles envers la jeune femme qui passera son examen du baccalauréat cette année.
Cette peine affligée aux agresseurs sexuels défraie la chronique depuis hier. Ceci d’autant plus que la sanction attribuée à un auteur de viol étant de 5 ans d’emprisonnement ferme au minimum, ainsi que des années de travaux forcés dans les circonstances aggravantes. Dans cette affaire, le violeur n’est autre que le père d’accueil de la victime. « Nous avons demandé 10 millions d’ariary d’amende. Sa réduction à 500 000 ariary m’écœure. Cette somme ne couvre même pas nos frais de déplacement de ces dernières semaines, les analyses ou encore le traitement médical et psychologique que suit F., sans parler de ses frais de scolarité et autres dépenses. Pour nous, c’est un genre d’humiliation », nous confie M.R., plaignante. « Nous n’allons pas en rester là, surtout suite à cette peine insignifiante. Les mensonges avancés par les témoins des condamnés ont semblé marcher, contrairement aux preuves que nous avons constituées. C’est inacceptable, voire injuste », ajoute-t-elle.
Pour leur part, les internautes s’insurgent face à cette décision de justice. « Maintenant, un violeur qui détruit la vie d’une jeune fille est condamné à 2 ans de prison, contre 10 ans pour un enseignant qui a brisé les vitres d’un établissement scolaire », ont-ils clamé. « Ce verdict pourrait encourager les violeurs à perpétrer les actes, puisqu’ils sont mal sanctionnés », avancent d’autres. « Apparemment, la corruption a eu raison sur la Justice », se désolent certains. La société civile, quant à elle, s’attriste de cette décision. « Deux ans d’emprisonnement et 500 000 ariary sont-ils le prix à payer pour un viol à Madagascar ? Les violeurs peuvent-ils s’en sortir aussi facilement ? Dans tous les cas, nous sommes contre cette légère peine, laquelle devrait être révisée en tenant compte des dommages », lance Mbolatiana Raveloarimisa, du mouvement « Nifin’Akanga ». « Nous avons entendu dire que des interventions "religieuses" ont eu lieu dans le traitement de cette affaire. Il faudrait bien séparer la loi, la Justice et la religion, lesquelles ne doivent pas s’entremêler », poursuit-elle. La société civile va rester aux côtés des victimes, lesquelles ne sont pas seules pour affronter les combats…
La Rédaction

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Editorial

  • Ville pilote
    Nosy Be renait de ses cendres ! Au terme du déplacement de travail, non du … tourisme, de trois jours, du Chef de l’Etat à Nosy Be, la ville retrouve son lustre d’antan et l’idée présidentielle de faire la ville de Nosy Be une « ville pilote » surgit. Les bases ont été déjà jetées. Le Chef de l’Etat et la délégation qui l’accompagne n’ont point du tout chômé. Allant du Conseil des ministres décentralisé, aux réunions avec les responsables locaux en passant par des descentes sur terrains pour en finir aux inaugurations des « zava-bita » suivis des contacts directs avec la charmante population de la ville d’Ylang-ylang, le Chef de l’Etat Rajoelina s’adonnait à un authentique marathon. La ville de Nosy Be, au cœur d’intérêts du Gouvernement, se voit doter d’importantes infrastructures justifiant le choix de … « ville pilote » en matière de développement. Le premier concept…

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